Quoique le niveau demeure encore faible, la Côte d’Ivoire a enregistré un accroissement du niveau de renforcement des capacités en 2013. Soit une valeur globale de 33,3/100 contre 24,6/100 en 2012. Elle est classée 25ième /44 contrairement en 2012, où elle occupait le 30ième rang sur 42. C’est ce qui ressort essentiellement du Rapport sur les Indicateurs de Capacités pour l’année 2013. Ce Rapport renfermant les informations collectées en 2011, a été présenté le 8 avril 2014, au Cires, au cours d’un atelier qui s’est déroulé sous l’égide de la CAPEC.
Une trentaine de participants issus notamment des ministères, des syndicats de travailleurs, de la société civile, des banques et du patronat y ont pris part. Cet atelier portait sur l’évaluation de la Section G des indicateurs de Capacités pour l’année en cours. Cette évaluation est confiée aux Unités d’Analyse de Politiques Economique locales financées par l’ACBF, en l’occurrence, la Cellule d’Analyse de Politiques Economiques du Cires (CAPEC) pour le compte de la Côte d’Ivoire.
Prof. Ballo Zié, Chercheur Senior à la CAPEC et Coordonnateur des travaux, a saisi cette occasion pour rappeler le processus d’évaluation mis en place par l’ACBF et l’importance des indicateurs de capacités dans le développement des pays. L’atelier d’évaluation, a-t-il indiqué, est consécutif à une collecte d’informations préalable portant sur 16 critères regroupés en 4 catégories et sur des questions complémentaires (Gestion économique, Politiques Structurelles, Politiques d’inclusion/d’équité sociale, Gestion et institutions du secteur public), recueillies auprès des différentes institutions et structures concernées. L’on retiendra entre autres critères, la Gestion macroéconomique, la Politique budgétaire et la Politique de la dette, le Cadre réglementaire de l’environnement des affaires, l’Egalité du genre, l’Equité dans l’utilisation des ressources publiques, la Valorisation des Ressources Humaines, les Droits de la propriété et la Gouvernance basée sur l’Etat de droit, l’Efficacité de la mobilisation des ressources, la Transparence et la Corruption dans le secteur public.
«C’est sur la base de ces explications et des informations collectées, que chacun des participants a attribué une note sur une échelle de 1 à 6. La note finale retenue pour chaque critère est la médiane des notes qui présente l’avantage de ne pas être affectée par des valeurs extrêmes de nature aberrantes. L’ensemble des notes obtenues sera ramené sur une échelle de 0 à 100 par l’ACBF qui publiera le Rapport final probablement en 2015», a souligné le Coordonnateur pour la Côte d’Ivoire.
Pour rappel, le Rapport sur les Indicateurs de Capacités (ICA) initié depuis 2009 par la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF), met en exergue le déficit en matière de capacité qui est une des problématiques essentielles de la politique de développement en Afrique. Le Rapport encourage donc l’intégration du renforcement des capacités aux programmes de développement nationaux.
Mayane YAPO, Chargée de la Communication et de la Visibilité de la CAPEC